La lumière grise de l’aube glisse sur les murs de l’appartement, filtrée par des rideaux à moitié tirés. Thomas et Clara restent sur le canapé, figés dans un calme trompeur. Le silence est lourd, presque étouffant, et chacune de leurs respirations résonne comme un tambour dans la pièce.
Un grondement sourd secoue les murs. Thomas pense d’abord à un camion, à des travaux… mais le son s’amplifie, profond, irrégulier, presque vivant, comme si la terre elle-même gémissait. Le frisson qui parcourt ses épaules n’est pas celui d’un froid matinal : c’est la peur, pure et nue.
Dehors, le chaos règne. Des cris percent le silence matinal, des civils courent dans toutes les directions, trébuchant sur des débris et des flaques de sang. Le sol vibre sous le pas lourd du monstre des ténèbres. Une masse massive, rougeoyante, mouvante, balaie tout sur son passage. Les ombres rampantes, noires et visqueuses, s’infiltrent partout, s’accrochant aux véhicules renversés, aux lampadaires tordus, aux façades fracturées.
À travers la fenêtre, Thomas et Clara observent, incapables de détourner le regard. Les bâtiments tremblent, des morceaux de béton s’effondrent, des flammes lèchent le ciel. Et au milieu de cette apocalypse, une silhouette se détache : Lylia.
Son sourire est à la fois fou et terrifiant. Un mélange d’excitation et de menace brille dans ses yeux. Elle prend une profonde inspiration et se jette dans le vide.
Le vent rugit autour d’elle, soulevant ses cheveux en bataille. Elle atterrit sur le béton fissuré, et instantanément, les ombres l’encerclent. Mais Lylia n’est pas seule dans cette danse mortelle. Elle bondit, tourne, frappe et esquive avec une fluidité surnaturelle, chaque mouvement précis, chaque geste mortel.
Une ombre tentaculaire s’élance derrière elle. Lylia se cambre, roule sur le côté et attrape le bras noir comme une lance. D’un mouvement sec et précis, elle le projette contre un mur, éclats d’ombre et de fumée s’éparpillant dans l’air. Sans pause, elle enchaîne coups de poing et coups de pied, pulvérisant les créatures et faisant trembler le sol.
Les civils continuent de courir, certains hurlant, d’autres tombant, mais Lylia se meut parmi eux comme un prédateur. Un enfant coincé sous une voiture renversée est libéré d’un coup de pied qui brise la tôle. Lylia atterrit avec grâce sur le sol ensanglanté, les bras tachés de rouge, sourire carnassier sur les lèvres.
Le monstre des ténèbres se redresse, ses yeux rouges flamboyants illuminent la rue. Ses tentacules massifs balaient le sol, écrasant voitures et poteaux. Lylia bondit en arrière, esquive de justesse, puis se propulse dans les airs avec un salto arrière, atterrissant sur le dos d’un tentacule qui rampe vers elle. Elle glisse le long de l’ombre comme sur un fil, frappant avec ses coudes et ses genoux, tranchant la matière noire comme si c’était de la toile.
Chaque mouvement de Lylia est une chorégraphie de destruction : esquives, bonds, frappes. Les ombres attaquent par vagues incessantes, mordent et griffent, mais Lylia pare chaque assaut avec une grâce terrifiante. Les impacts font voler débris et éclats de pierre, transformant le quartier en un champ de bataille vivant.
Thomas (haletant) : « C’est… impossible… »
Clara (les yeux écarquillés) : « Elle… elle ne recule devant rien… »
Lylia lance un regard vers eux, son sourire devient presque dément, puis elle se concentre sur le monstre. Les tentacules balaient le sol, détruisant tout sur leur passage. Elle bondit en avant, frappant la tête du monstre de toutes ses forces. Le choc fait vibrer les vitres des immeubles voisins, et l’ombre qui l’entoure se tord comme si elle hurlait de douleur.
Elle enchaîne : saut latéral, coup de pied retourné qui balaie trois ombres à la fois, crochet du droit sur un tentacule lancé comme une massue. Chaque impact résonne, le béton craque, les voitures explosent, et les civils continuent de fuir, fascinés et terrorisés.
Lylia, haletante mais inébranlable, esquive une attaque massive, bondit dans les airs et retombe, frappant le sol avec une force telle qu’un tentacule du monstre vole contre un mur, pulvérisant la façade. Elle se relève instantanément, sang sur les mains et les vêtements, sourire carnassier et yeux flamboyants.
Lylia (voix basse, terrifiante) : « Viens… essaie donc encore… »
Le monstre hésite, ses yeux rouges flamboyant de rage. Les civils, témoins impuissants de cette bataille fulgurante, continuent de courir.
Thomas (murmure) : « Elle… elle est…»
Clara (mâchoire serrée) : « Elle est carrément défoncée…… »
Seule, au milieu de la rue dévastée, entourée d’ombre et de destruction, Lylia avance avec une assurance glaciale. Chaque geste est calculé, chaque coup précis, chaque esquive une démonstration de puissance. Elle n’est plus simplement Lylia, la sœur en colère : elle est le chaos incarné.
Le combat vient à peine de commencer, mais déjà, le monde semble retenir son souffle.