*Chapitre 2 — Les Rêves et les Rires sous la Lune Voilée*
Le soleil levant dorait les rizières en terrasse de Hozuki. L'air était chargé d'embruns frais, et les chants matinaux résonnaient doucement entre les maisons de bois.
Daiki, seize ans, s'acharnait à tirer une charrue à travers un sol trop sec. La sueur perlait sur son front. Il n'était pas fait pour ce genre de vie.
*Giro* (s'approchant avec un panier de légumes, moqueur) :
— Daiki ! Toujours en train de perdre contre la terre ? On dirait qu'elle gagne à chaque round !
*Daiki* (laissant tomber la charrue, essoufflé) :
— Facile à dire pour toi, le rat de parchemins ! T'as jamais eu à soulever autre chose qu'un livre.
*Giro* (rentrant dans son jeu) :
— Quelqu'un doit bien s'assurer que tu ne transformes pas le village en champ de bataille. Et puis... la connaissance, c'est une arme.
*Daiki* (lui ébouriffant les cheveux) :
— Une arme ? Ha! Moi je dis que c'est surtout un somnifère !
*Giro* (riant) :
— T'approche pas trop, brute !
Leurs éclats de rire couvraient à peine les murmures des villageois. Daiki, l'enfant trouvé. Giro, l'orphelin moqueur. Des parias, mais inséparables.
*Plus tard, au bord de la rivière*
Les lignes de pêche immobiles, le silence s'était installé. La lumière faiblissait.
*Giro* (sérieux) :
— Tu as entendu pour Ishikawa ? Les récoltes flétries en une nuit. Et les bœufs de Tanaka... vidés de leur sang.
*Daiki* (détournant les yeux) :
— Des bêtes sauvages, sûrement... ou une maladie.
*Giro* (inquiet) :
— Pas comme ça. Il y avait des marques… des symboles gravés sur les arbres. Les anciens parlent à voix basse. Quelque chose approche, Daiki.
Daiki se crispa. Sa cicatrice au front pulsait doucement. Il avait ressenti cette chaleur étrange plusieurs fois.
*Daiki* (mentant) :
— Rien de spécial.
*Giro* (le fixant) :
— Ça me rappelle les légendes… Les *Kage no Mamoribito*, ces guerriers de l'ombre qui luttent contre les démons.
*Daiki* :
— Des histoires pour enfants.
*Giro* (levant les yeux vers la forêt) :
— Peut-être. Mais si personne ne se lève, qu'est-ce qu'il nous restera ?
---
*Le lendemain, sur la place du village*
Un héraut vêtu de noir et or, en armure légère, chevaucha au centre du village. Il déroula un parchemin, sa voix grave porta loin.
*Héraut* :
— Habitants de Hozuki !
Par décret du *Conseil des Anciens des Kage no Mamoribito*, une campagne de recrutement est lancée !Tous ceux dotés d'un pouvoir latent, d'une essence éveillée, sont appelés à se présenter dans la Capitale pour les épreuves de sélection !
Un frisson parcourut la foule. Des murmures. Des regards.
*Daiki* (murmurant à Giro) :
— Les Kage no Mamoribito...
*Giro* (les yeux brillants) :
— C'est notre chance. La seule de comprendre qui on est… et de trouver notre place.
---
*Cette nuit-là*
Daiki se tenait sur la colline. Le vent soulevait ses cheveux. Sa cicatrice brillait doucement.
*Daiki* (à lui-même) :
— Si ce pouvoir veut dire quelque chose… alors je dois le découvrir. Je dois avancer.
---
*Pendant ce temps, chez Giro*
Il feuilletait un vieux rouleau. Ses doigts s'arrêtèrent. Une marque, identique à celle sur le front de Daiki.
*Giro* (pâlissant) :
— Ce n'est pas une simple cicatrice... C'est un sceau. Et si c'est bien ce que je pense... alors l'ombre revient.